Description
La commune de Sainte-Anastasie-sur-Issole a conservé les traces d’anciennes pratiques agropastorales et forestières à travers différentes structures utilisant des matériaux locaux et des techniques de construction particulières comme la pierre sèche.
Afin d’élargir les surfaces cultivables, les habitants ont dû aménager des terrains calcaires pentus. La parcelle de Perremenguier occupe l’une de ces zones autrefois conquises sur la forêt et constitue un bon exemple de l’aménagement du saltus, c’est-à-dire de la partie périodiquement inculte du territoire communal. On pourrait imaginer la culture de légumineuses, pois chiches ou petits haricots blancs dit « cocos », dont Sainte-Anastasie se faisait autre fois une spécialité.
Différents types de structures ont été répertoriés, principalement des murs de soutènement, des cabanes, des pierriers et des niches. La création de chemins a permis un accès commode au site et le passage de charrettes pour le transport de l’eau, des récoltes et de toutes sortes de matériaux.
Les ouvrages en pierre sèche impliquent des savoir-faire complexes. Ils constituent un patrimoine matériel porteur de nombreuses valeurs, humaines, sociales et économiques.
Plusieurs membres de « Si Tasie m’était conté » (www.sitasiemetaitconte.fr) association orientée depuis de nombreuses années sur la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine communal, ont commencé en 2021 un long travail de remise en valeur du site de Perremenguier : nettoyage, débroussaillement, et restauration de murs et cabanes avec l’aide d’un murailler formateur du Conservatoire du Patrimoine de la Garde-Freinet grâce au soutien de la commune.
Leur objectif est double : éviter que ce site ne s’abime davantage en le restaurant le plus fidèlement possible et en utilisant toujours la même technique de la pierre sèche, et permettre son accès à un maximum de visiteurs afin d'informer le public sur les modes de vie d'autrefois.
L'inventaire, réalisé en 2008 par l’ASER (Association de Sauvegarde, d'Etude et de Recherche pour le patrimoine naturel et culturel) du Centre-Var, a permis de répertorier 3 cabanes, 12 pierriers, ainsi que de nombreux murs de séparation ou de soutènement pour de la culture en terrasse (restanques).
Le cadastre napoléonien nous renseigne sur le découpage de la parcelle actuelle en trois parcelles au début des années 1830. La zone supportait alors une activité agricole essentiellement concentrée sur la parcelle la plus haute et la moins pentue, mais compte tenu des faibles surfaces exploitables (la plupart des terrasses sont étroites et souvent encombrées par des pierriers), les cultures ne pouvaient être que de subsistance, que d'appoint.
La technique de construction en pierre sèche
Elle est utilisée depuis très longtemps, indifféremment, par les agriculteurs, les bergers et les forestiers. Nul besoin d’être maçon ni d’être spécifiquement outillé, mais les ouvrages en pierres sèches impliquent tout de même des savoir-faire complexes et beaucoup d’énergie car chaque pierre est manipulée plusieurs fois avant de prendre sa position définitive dans la construction. Il fallait donc avoir une bonne condition physique pour les construire.
La technique de construction de ces cabanes est celle de l’encorbellement qui permet de vouter un espace en pierre sans faire de coffrage, au contraire d’une voûte dans une église ou une cave. Il s’agit de monter des murs verticaux jusqu’à environ 1,50 m puis de commencer l’encorbellement à ce niveau-là. Pour cela, il faut placer les pierres qui suivent en laissant un retrait de quelques centimètres à chaque nouvelle couche de manière à les diriger de plus en plus vers l’intérieur en formant une coupole. Sur le sommet, une grande dalle vient terminer la couverture afin d’assurer l’étanchéité.
Bien que couramment employée dans le Var, comme dans de nombreuses autres zones géographiques, cette technique est particulièrement présente sur le site de Perremenguier.
Le rôle de la cabane est de servir d’abri aux bergers ou paysans mais aussi de lieu de stockage des outils dont on a besoin pour cultiver cette terre pauvre. Les cultures devaient se limiter à des légumineuses telles que les lentilles ou des pois chiches essentiellement, ainsi qu’à peut-être des fruitiers voire même quelques ceps de vigne, et quelques oliviers dont on aperçoit encore les souches sur certaines restanques.
On trouve deux types de terrasses sur le site : celles du haut aux formes plus ou moins arrondies, qui devaient servir d’enclos de parcage pour les moutons (amenés du village pour la journée seulement car il n’y a pas de bergerie ici) et celles du bas, plus rectangulaires, probablement dédiées à des cultures sèches.
La commune de Sainte-Anastasie-sur-Issole a conservé les traces d’anciennes pratiques agropastorales et forestières à travers différentes structures utilisant des matériaux locaux et des techniques de construction particulières comme la pierre sèche.
Afin d’élargir les surfaces cultivables, les habitants ont dû aménager des terrains calcaires pentus. La parcelle de Perremenguier occupe l’une de ces zones autrefois conquises sur la forêt et constitue un bon exemple de l’aménagement du saltus, c’est-à-dire de la partie périodiquement inculte du territoire communal. On pourrait imaginer la culture de légumineuses, pois chiches ou petits haricots blancs dit « cocos », dont Sainte-Anastasie se faisait autre fois une spécialité.
Différents types de structures ont été répertoriés, principalement des murs de soutènement, des cabanes, des pierriers et des niches. La création de chemins a permis un accès commode au site et le passage de charrettes pour le transport de l’eau, des récoltes et de toutes sortes de matériaux.
Les ouvrages en pierre sèche impliquent des savoir-faire complexes. Ils constituent un patrimoine matériel porteur de nombreuses valeurs, humaines, sociales et économiques.
Plusieurs membres de « Si Tasie m’était conté » (www.sitasiemetaitconte.fr) association orientée depuis de nombreuses années sur la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine communal, ont commencé en 2021 un long travail de remise en valeur du site de Perremenguier : nettoyage, débroussaillement, et restauration de murs et cabanes avec l’aide d’un murailler formateur du Conservatoire du Patrimoine de la Garde-Freinet grâce au soutien de la commune.
Leur objectif est double : éviter que ce site ne s’abime davantage en le restaurant le plus fidèlement possible et en utilisant toujours la même technique de la pierre sèche, et permettre son accès à un maximum de visiteurs afin d'informer le public sur les modes de vie d'autrefois.
L'inventaire, réalisé en 2008 par l’ASER (Association de Sauvegarde, d'Etude et de Recherche pour le patrimoine naturel et culturel) du Centre-Var, a permis de répertorier 3 cabanes, 12 pierriers, ainsi que de nombreux murs de séparation ou de soutènement pour de la culture en terrasse (restanques).
Le cadastre napoléonien nous renseigne sur le découpage de la parcelle actuelle en trois parcelles au début des années 1830. La zone supportait alors une activité agricole essentiellement concentrée sur la parcelle la plus haute et la moins pentue, mais compte tenu des faibles surfaces exploitables (la plupart des terrasses sont étroites et souvent encombrées par des pierriers), les cultures ne pouvaient être que de subsistance, que d'appoint.
La technique de construction en pierre sèche
Elle est utilisée depuis très longtemps, indifféremment, par les agriculteurs, les bergers et les forestiers. Nul besoin d’être maçon ni d’être spécifiquement outillé, mais les ouvrages en pierres sèches impliquent tout de même des savoir-faire complexes et beaucoup d’énergie car chaque pierre est manipulée plusieurs fois avant de prendre sa position définitive dans la construction. Il fallait donc avoir une bonne condition physique pour les construire.
La technique de construction de ces cabanes est celle de l’encorbellement qui permet de vouter un espace en pierre sans faire de coffrage, au contraire d’une voûte dans une église ou une cave. Il s’agit de monter des murs verticaux jusqu’à environ 1,50 m puis de commencer l’encorbellement à ce niveau-là. Pour cela, il faut placer les pierres qui suivent en laissant un retrait de quelques centimètres à chaque nouvelle couche de manière à les diriger de plus en plus vers l’intérieur en formant une coupole. Sur le sommet, une grande dalle vient terminer la couverture afin d’assurer l’étanchéité. Bien que couramment employée dans le Var, comme dans de nombreuses autres zones géographiques, cette technique est particulièrement présente sur le site de Perremenguier.
Le rôle de la cabane est de servir d’abri aux bergers ou paysans mais aussi de lieu de stockage des outils dont on a besoin pour cultiver cette terre pauvre. Les cultures devaient se limiter à des légumineuses telles que les lentilles ou des pois chiches essentiellement, ainsi qu’à peut-être des fruitiers voire même quelques ceps de vigne, et quelques oliviers dont on aperçoit encore les souches sur certaines restanques.
On trouve deux types de terrasses sur le site : celles du haut aux formes plus ou moins arrondies, qui devaient servir d’enclos de parcage pour les moutons (amenés du village pour la journée seulement car il n’y a pas de bergerie ici) et celles du bas, plus rectangulaires, probablement dédiées à des cultures sèches.
Liste des structures
1 - Cabanon dans un pierrer
2 - Entrée sur l'espace agricole
3 - Pierrer
4 - Entrée sur un espace agricole
5 - Pierrer
6 - Mur
7 - Pierrer
8 - Aires de culture
9 - Aire de culture
10 - Pierrer
11 - Mur
12 - Aménagement de sol (passage)
13 - Mur de soutènement
14 - Tas d'épierrement ou pierrer
15 - Passage entre deux terrasses
16 - Dalles posées de champ
17 - Aire de culture
18 - Structures de soutènement
19 - Pierrer avec "garenne"
20 - Pierrers
21 - Pierrers
22 - Chemin communal
23 - Pierrer
24a - Mur présentant un "coup de sabre"
24b - Mur présentant un "coup de sabre"
25 - Petite niche (apié)
26 - Aire de culture
27 - Cabanon
28 - Aire de culture
29 - Pierrer
30 - Mur de soutènement présentant un appareil particulier
31 - Mur de délimitation de parcelle
32 - Cabanon
33 - Pierrer
34 - Plusieurs tas d'épierrement
35 - Bloc rocheux (curiosité naturelle)
36 - Aire de culture
37 - Pierrer
1 - Cabanon dans un pierrer
2 - Entrée sur l'espace agricole
3 - Pierrer
4 - Entrée sur un espace agricole
5 - Pierrer
6 - Mur
7 - Pierrer
8 - Aires de culture
9 - Aire de culture
10 - Pierrer
11 - Mur
12 - Aménagement de sol (passage)
13 - Mur de soutènement
14 - Tas d'épierrement ou pierrer
15 - Passage entre deux terrasses
16 - Dalles posées de champ
17 - Aire de culture
18 - Structures de soutènement
19 - Pierrer avec "garenne"
20 - Pierrers
21 - Pierrers
22 - Chemin communal
23 - Pierrer
24a - Mur présentant un "coup de sabre"
24b - Mur présentant un "coup de sabre"
25 - Petite niche (apié)
26 - Aire de culture
27 - Cabanon
28 - Aire de culture
29 - Pierrer
30 - Mur de soutènement présentant un appareil particulier
31 - Mur de délimitation de parcelle
32 - Cabanon
33 - Pierrer
34 - Plusieurs tas d'épierrement
35 - Bloc rocheux (curiosité naturelle)
36 - Aire de culture
37 - Pierrer
Accès au site
Départ du parking de l’Oratoire Saint-Christophe (43.335196849259994 N, 6.128012254930292 E)
L'accès au site est indiqué par des panneaux
MERCI DE RESPECTER CE LIEU ET DE NE PAS ESCALADER LES CONSTRUCTIONS CAR CE SONT DES STRUCTURES FRAGILES
LE PORT DE CHAUSSURES DE MARCHE OU DE SPORT EST CONSEILLÉ
LE PORT DE CHAUSSURES DE MARCHE OU DE SPORT EST CONSEILLÉ
Contact
Association Si Tasie m'était conté :
- Mail : sitasiemetaitconte@gmail.com
- Site Web : http://sitasiemetaitconte.fr/
Amis visiteurs/randonneurs, merci de nous faire part de vos remarques/suggestions par mail afin de nous aider à améliorer ce site historique. Nous nous efforcerons d’en tenir compte.